• LA RÉPARTITION DE LA TERRE

  • LE COLLECTIF

  • La répartition de la terre n’est pas un collectif ; c’est le titre d’une série d’œuvres monumentales et in-situ réalisées par un groupe d’individus à géométrie variable.

     

    Ce groupe se constitue d’un noyau de personnes qui invitent des artistes d’horizons différents pour chaque nouvelle installation. Il s’attache à intégrer dans sa démarche des rencontres inhabituelles, des regards, des approches et des questionnements différents.

     

    Le choix des artistes se fait au gré des rencontres, des affinités et de l’envie de chacun à travailler en groupe. Le but étant de quitter pour un temps sa pratique individuelle pour travailler ensemble, mutualiser les savoirs, les connaissances et les énergies au service d’œuvres uniques et communes.

     

    Le collectif travaille autour d’un seul titre : « la répartition de la terre ». Commun à toute les pièces, il est le fil conducteur que le collectif décline à chaque installation.

     

    Ensemble, le groupe cherche, échange, se confronte et crée une œuvre singulière autour de la notion de consensus pour créer une œuvre de manière horizontale.

     

    Le collectif place l’œuvre réalisée en avant et non les artistes qui la créent, c’est la raison pour laquelle le collectif, lui, n’a pas de nom, et n’en aura jamais - seul importe le titre : « la répartition de la terre ».

  • LES PROJETS

  • RDLT #3.1

    Zsenne Gallery

    Bruxelles, Belgique, 2019

     

     

    Thomas Couderc

    Jérémy Laffon

    Alissa Maestracci

    Adrien Monfleur

    Anaïs Touchot

     

    avec le soutien de la galerie Zsenne, Bruxelles

  • Serions-nous arrivés à une réunion de consommateurs qui mettent à mort les objets de leurs quotidien? Où serions-nous les témoins d’artistes rassemblé qui cherchent à être ensemble?
    Cette matière artificielle est un terreau pour ces pâles automatisés qui rejettent, éjectent ou repoussent sans cesse ces débris de couleur. Chacun est ici l’initiateur de son propre espace à définir. Seul la contrainte de l’autre est palpable : tantôt ils se frôlent, se percutent ou s’enlacent. Si les conflits et les inégalités sont présents, ils semblent en accord. Ils ont ce souffle commun qui tentent de prendre possession de l’espace dans une danse perpétuelle. Ils font acte de présence, insufflent leur mouvement, bourdonnent leur présence et manifestent leur dur labeur. La prise de territoire est hasardeuse et parfois violente mais elle permet de façonner à elle seule un paysage de couleur, où nuances et textures retrouvent leurs états premiers. Elle répartit la matière dans un mouvement continu et perpétuel.
    Ces pâles presque machine semblent le faire ironiquement en toute liberté dans ce jeu que l’Homme joue!

  • RDLT #2

    Silorama

    Marseille, France, 2018

     

     

    Thomas Couderc

    Victoire Decavele

    Alissa Maestracci

    Adrien Monfleur

     

    avec le soutien de Amélie Bigard, Boris Mangin, Clemence Mimault, Daniel Mitelberg, Pierre-Etienne et André-Marie Ursault

     

    Sur une invitation de Jérémy Laffon

  • L'exposition Silorama a eu lieu dans l’enceinte des silos des moulins à farine Storione ; zone industrielle et désertifiée où trainent voitures et camions en réparation et où cohabitent des bâtiments vacants de la mairie, des bureaux et des ateliers d'artistes. Cette ouverture d’atelier était l’opportunité de poser un regard sur cet espace presque oublié des grandes rénovations prévues pour ce quartier de la joliette.

     

    A y regarder de plus près, si cet îlot pérennise, s’est bien évidemment grâce à cette méga-entreprise que sont les moulins Storione, construction séculaire qui empêche un paysage plus moderne, plus contemporain, plus pratique et plus rentable. Or, on sait de manière générale que le mode opératoire le plus simple et surement le moins onéreux pour la réhabilitation d’une structure ou d’un espace construit, est sans nul doute de détruire tout, tout raser, tout effacer, tout aplatir pour tout recommencer.

     

    C’est ce qui s’est déjà passé sur cette zone de Marseille en 1856, lors des travaux de réhabilitation de la vieille ville dans le quartier de la Joliette par le banquier et financier Jules Mirès : 935 maisons et 28 rues furent détruites. 60 000 habitants furent expulsés. L’histoire est une répétition d’elle-même ; ce qui s’est passé se passera encore.

     

    Pour Silorama, cette ligne lumineuse qui traverse l’espace et le scinde en deux ne fait qu’évoquer cette rue qui autrefois était présente. Une manière de rappeler que rien n’est immuable.

  • intentions


    Chaque installation, créée par le collectif, prend comme point de départ le titre de l’oeuvre : Répartition de la terre. La terre apparaît ici comme l’allégorie de toutes les notions d’espace, de corps, de bien et de pouvoir. La répartition, abordée d’un point de vue géographique, historique, politique, esthétique ou social, interroge l’idée de ligne, limite, frontière et séparation. Elle questionne les origines et les conséquences, directes ou indirectes, de cette répartition sur les personnes, les événements et les espaces.

    L’oeuvre In-situ prend place dans des lieux multiples et variés; lieux institutionnels et non-institutionnels, lieux ouverts, friches, places ou lieux atypiques rencontrés au hasard. Emprunt des circonstances du lieu, des actions habituellement menées, des ressentis et intuitions pressenties à l’arrivée, des rencontres, de l’histoire du lieu et des personnes qui l’habitent, le groupe agit en adéquation avec l’espace pour créer une oeuvre singulière et temporelle.

    Le choix d’un matériaux pauvre et unique donne le ton de l’oeuvre. Permettant à la fois une unité graphique et un volume important, il sert de point de départ, de cadre, et d’outils de réflexion. Il est aussi un choix en réponse aux politiques économiques du milieu de l’art contemporain.

    Les oeuvres sont imposantes et monumentales. Elles se posent et s’interposent dans les lieux investis quitte à redéfinir, à modifier et à transformer le caractère initial de l’espace.

     

  • RDLT #1

    Suite à l'invitation de Thomas Couderc, nous avons tenté l'expérience de travailler dans l'urgence en défiant les contraintes imposées par le lieu pour construire avec elles.

     

    Nous y sommes resté quelques jours pendant lesquels nous avons échangé, créé, construit. Ceci est une succession de rebondissements, une occupation collective, une suite de pensées ininterrompues. Nous nous sommes interrogé sur notre rapports aux institutions et aux espaces d'exposition ainsi qu'à la manière de créer une œuvre organique au sein d'une galerie.

     

    Nous n'avons jamais été au même rythme. La naissance d'un bégaiement trace une ligne brisée qui veut toujours prendre la tangente. Car nous ne travaillons pas, nous négocions.

    Production technè-RIAM / Galerie des Bains-Douches

    Marseille, France, 2017

     

    Thomas Couderc

    Victoire Decavele

    Charlotte Khouri

    Jeremy Laffon

    Nicolas Nicolini

    Alissa Maestracci

    Adrien Monfleur

  • L’espace architectural du lieu nous est donné ; il est complexe car disposant d’un patio central autour duquel la galerie s’étend.

    Au fond, les bureaux et les toilettes. Pour l'exposition, il nous faudra laisser ce passage, il deviendra une tranchée et tout l'espace autour sera condamné. On devra alors passer par le patio pour y accéder ; et en dehors de cette zone, la neutralité n'existera pas. C'est ce patio qui servira de zone de réunion, de zone neutre et d’espace de repos.

    Autour, se développent deux camps, qui s’affronteront à base de terre et de boue et mettront en place leur propre zone autonome.
    Le premier et le dernier geste artistique sera donc de ramener près de 10 tonnes de terre ; de s’en contenter et de faire avec. Répartir la terre c’est déployer les règles du jeu, déterminer son territoire, social et identitaire au sein de ce jeu sans règles.

  • Aucune méthode, pas de règle, encore moins de recette. Des noces sans couple ni conjugalité. La rencontre est un devenir: le vol et les noces, cet « entre-deux » des solitudes. Ceci est avant tout une aventure collective.